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Projets réalisés

Le CURAT a acquis plusieurs résultats significatifs qui concourent au développement socio-économique des régions étudiées. Ces résultats portent sur la prévision agricole, l’étude du milieu océanique, du climat et des activités liées à la température de surface de la mer, la recherche des eaux souterraines, la modélisation hydrologique du fonctionnement des hydrosystèmes, la géomatique de la santé, etc…

[themecolor]Prévision agricole ou l'estimation des récoltes[/themecolor]

Au niveau de la prévision agricole ou l'estimation des récoltes est une stratégie de planification agricole théoriquement faisable par les méthodes de télédétection. Pour une estimation de surfaces moyennes ou pour des études d'essais de cultures, l'approche par photographie aérienne a permis le calcul d’indice de végétation. La modélisation de l'interaction du rayonnement électromagnétique avec un champ de blé qui progressivement couvre le sol de la date de semence jusqu'à la sénescence de la plante a permis de comprendre les effets de variables qui affectent l'estimation de la surface foliaire par les indices de végétation usuels. Pour atténuer l'effet du sol, la modification sur NDVI a permis de définir un nouvel index nomme le MSAVI2, qui est elle est une amélioration d'un précédent MSAVI1. Finalement, pour la télédétection au sol, le coefficient de transmission peut valablement remplacer la réflectance pour le calcul de végétation d'indice. En conclusion, par modélisation, un indice de végétation plus adapté à l'estimation de la surface foliaire de blé a été mis au point.

[themecolor]Océanologie opérationnelle et gestion des pêcheries[/themecolor]

En océanologie opérationnelle, l’estimation du courant de surface est effectuée par l’application de la technique du maximum de corrélation croisée à la concentration de chlorophylle extraite des images MODIS du satellite AQUA. Les images MODIS acquises couvrent les quatre saisons marines du littoral ivoirien sur cinq années (2003 à 2007). Cette technique appliquée pour la première fois sur le littoral marin ivoirien a servi à produire des vecteurs de courant. Ces vecteurs de courant sont par la suite filtrés et utilisés pour générer une image de vecteurs de courant composites qui souligne la direction de déplacement des masses d’eau. Le champ de courant généré à partir de cette technique a permis de mettre en évidence à la surface du littoral marin ivoirien, la présence simultanée du courant de Guinée qui porte vers l’Est et du contre courant de Guinée qui survient généralement en profondeur et qui porte vers l’Ouest. Cette présence simultanée des deux courants à la surface du littoral se produit au cours de la deuxième moitié de l’année constituée de la Grande Saison Froide, de la période dite de Transition et de la Petite Saison Chaude. La rareté des mesures in situ rend difficile l’étude conjuguée de la variabilité spatiale et temporelle des conditions environnementales. Divers autres travaux ont porté sur la variabilité des phénomènes physiques, caractérisés par la température de surface de l’eau, et leur influence sur la biologie (phytoplancton et Sardinella aurita) à partir des images AVHRR du satellite NOAA et des images SeaWiFS du satellite Orbview2 de 1998 à 2002. L’analyse des images de la température de surface de la mer (TSM) du littoral ivoirien a montré une forte variabilité saisonnière près du rivage. L’analyse des images de la couleur de l’eau du capteur SeaWiFS a montré les zones ayant les biomasses les plus importantes et la période de l’année où se produisent les floraisons phytoplanctoniques. L’influence de la température de surface de l’eau sur la disponibilité et la capture des Sardinella aurita est aussi montrée. Les images satellitaires ont montré qu’elles sont un outil apte à l’étude de l’environnement marin de la Côte d’Ivoire.

[themecolor]Télédétection et foresterie[/themecolor]

Pour mettre à la disposition des décideurs des données indispensables à la gestion durable, la présente étude a été initiée, avec comme objectif principal, l’amélioration des connaissances sur la flore et la dynamique forestière dans le Parc de la Marahoué. Ces travaux se sont appuyés sur les images satellitaires Landsat (ETM+ de 2003, TM de 1986 et MSS de 1974) dans la sélection de 100 sites tests pour l’échantillonnage de la flore et la description de la végétation. Les relevés de surfaces associés aux relevés itinérants ont permis de collecter les données sur le terrain. Le traitement statistique des données indique que le Parc a une flore diversifiée et riche de 607 espèces. Plus de 9% de cette flore sont représentées par des espèces dites endémiques, rares et menacées d’extinction. Les traitements numériques d’images satellitaires ont permis de cartographier la couverture végétale du Parc pour les années 2003, 1986 et 1974. Il ressort de ce traitement que les surfaces forestières sont passées de 87116 à 59080 ha, en l’espace de 29 ans (1974-2003). Les défrichements agricoles constituent la principale cause de la déforestation dans le Parc. Ainsi, les forêts situées dans la moitié sud-ouest de cette aire sont les plus menacées par une dégradation prochaine compte tenu des pressions anthropiques particulièrement fortes dans cette zone.

[themecolor]Recherche hydrogéologique[/themecolor]

L’apport des techniques spatiales dans l’étude des aquifères des milieux fissurés du socle précambrien d’Afrique de l’Ouest a permis de définir les traitements spécifiques à la cartographie géologique et structurale des régions de Man, Danané, Korhogo, Bondoukou et les différents couloirs de cisaillement. Sur le plan structural, les cartes du réseau de fracturation des régions sont réalisées par couplage des techniques de télédétection, de pseudo image et SIG. L’analyse statistique et géostatistique de la fracturation a révélé la nette différence existant entre le domaine libérien de Man et le domaine éburnéen de la Côte d’Ivoire. L’intégration des informations extraites de l’analyse des images à l’intérieur du SIHRS a permis d’identifier les aquifères et de cartographier les couloirs de circulation des eaux souterraines de la région. Le SIHRS, grâce à ses capacités d’analyse spatiale, a permis de réaliser des cartes thématiques d’accessibilité, d’exploitabilité, de potentialité en eau souterraine et une esquisse de carte hydrogéologique des régions concernées. Enfin, l’analyse multisource a permis de réaliser des cartes de sites favorables à de gros débits dans une optique d’amélioration de l’approvisionnement en eau des grosses agglomérations.

[themecolor]Climat et modélisation des hydrosystèmes[/themecolor]

Les grands enjeux liés aux variabilités du climat et aux dégradations environnementales auxquels sont soumis les hydrosystèmes en Afrique guinéenne humide, imposent une évaluation des ressources en eau, en tenant compte des effets induits par ces changements. Les travaux réalisés dans le bassin versant du N’zo visent à caractériser le fonctionnement hydrologique des hydrosystèmes en couplant les données géospatiales issues de la télédétection et des SIG dans le modèle distribué HYDROTEL. L’exploitation des variables climatiques (pluie, température, évapotranspiration), des états de surface (couvert végétal, type de sol, morphologie, pente, etc…) et des variables biophysiques (indice foliaire, profondeur racinaire) permet d’établir le bilan des transferts de surface et souterrain et de dériver les débits fluviaux, révélant le fonctionnement de l’hydrosystème. Les principaux résultats obtenus montrent que la disponibilité des ressources en eau reste préoccupante dans l’hydrosystème du N’zo. Au niveau hydroclimatique, le régime des précipitations a connu une baisse drastique aussi bien en amplitude (hauteur pluviométrique) qu’en fréquence (nombre de jour de pluie) en 1967-68 avec un déficit moyen de -10 %. Cette sécheresse sévère et longue (3 décennies) a affecté durablement les zones humides, l’extension du plan d’eau du barrage de Buyo et les écoulements. Le déficit moyen d’écoulement (-31,5 %) est 3 fois plus important que le déficit pluviométrique. Le tarissement du N’zo et de ses affluents est plus long et la recharge des nappes souterraines s’amenuise face à la crise climatique. Au niveau du fonctionnement hydrologique, l’approche interdisciplinaire, systémique et dynamique utilisée a permis de modéliser et de confirmer les impacts de la baisse pluviométrique et des dégradations du couvert végétal sur les ressources en eau. Dans le secteur de la forêt classée du Scio au Sud-Ouest de l’hydrosystème du N’zo, où les modifications environnementales ont été intenses le régime d’écoulement des eaux a fortement été influencé. En revanche dans le secteur amont, où le couvert végétal a subi peu de modifications, les écoulements ont été faiblement influencés. Le modèle distribué HYDROTEL est robuste et sa performance dans la simulation hydrologique montre qu’il est bien adapté aux études hydrologiques en milieu tropical humide. Au niveau de la gestion des ressources en eau, les effets des modifications environnementales interpellent sur les stratégies à mettre en oeuvre et les nouveaux comportements que devront adopter les communautés locales face à la dégradation des paramètres climatiques et environnementaux. L'optimisation de la mise en valeur durable de l’hydrosystème du N’zo, impose de construire une retenue d’eau à Kahin pour l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation et la promotion des cultures irriguées, ainsi que la satisfaction des besoins pour les industries et le développement minier.

[themecolor]Géomatique de la santé[/themecolor]

En ce qui concerne la géomatique de la santé, des travaux ont porté sur la délimitation des zones a risque bilharzien et de géohelminthiases (maladies tropicales négligées) dans la région de l’Agnéby à partir de l’analyse combinée des données épidémiologiques, cartographiques et de télédétection. Ainsi ont pu être définis des zones d’intervention prioritaires à partir de l’analyse des facteurs environnementaux qui concourent à la survenue de la bilharziose et des géohelminthiases. Une analyse multicritère a permis d’obtenir les cartes du risque bilharzien et de géohelminthiases distinguer les zones à risque faible et à risque élevé. Parmi les facteurs expliquant la prévalence des ces deux germes, le modèle de régression logistique a montré que dans la probabilité d’avoir un risque élevé (supérieur à 50% pour la bilharziose et supérieur à 20% pour les géohelminthes), l’indice d’humidité est le facteur le plus important pour la bilharziose tandis que pour les géohelminthiases l’altitude demeure le facteur clé.
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